Le parc. Un endroit sombre et terrifiant lorsque l'on se promène seul la nuit. Une adolescente -sans doute âgée d'une quinzaine d'années- piétine, avançant doucement dans la noirceur des lieux. Ses vêtements d'un blanc cassé contrastent étrangement avec les cheveux châtains clairs qu'elle se doit de supporter. Affichant un air plus que maussade, la gamine sursaute brusquement en sentant quelque chose de chaud se poser sur son épaule. Les arbres autour d'eux commencent lentement à danser, semblant annoncer un destin propice.

INCONNU « Tu travailles, petite? »

Les yeux de l'intéressée, ô combien étonnée, se tournent vers et découvrent un homme aux cheveux déjà bien pris par l'âge et coupés courts. Sourire chaleureux sur les lèvres, air décontracté et habillé dans son smoking, autant dire que l'homme ne présente rien de spécial ou de dangereux. Il n'est pas toujours facile de découvrir du premier coup d'oeil tous les petits défauts d'une personne, et encore moins lorsque vous ne la connaissez ni d'Adam, ni de Eve.

RAINIE « Pardon? »
INCONNU « Je t'ai vu parler aux gens... tu prends combien? »
RAINIE « Combien? Non je guéris les sentiments blessés et je ne demande pas d'argent... »

C'est en quelques secondes à peine que l'inconnu se met à gesticuler dans tous les sens, visiblement irrité et à la fois enjoué de cette réponse. Est-elle réellement sérieuse? Gratuitement? Essayez seulement de deviner ce qui va arriver à cette enfant au coeur beaucoup trop léger et à l'apparence naïve.

INCONNU « Quoi, Gratuitement? »
RAINIE « Vous voulez bien me laisser vous guérir? »
INCONNU « Oh que oui! J'ai envie que tu me guérisses... Très, très envie! Parfait, allons-y... »

Petite idiote. Non, grande idiote. Une gamine comme ça, seule dehors ça se laisse si facilement embobiner. Le pire dans toute cette histoire, c'est que je suis là, dans l'ombre d'un arbre depuis le départ. J'attends le moindre mauvais geste pour sauter au visage de l'autre abruti qui croit certainement se faire la petite jeunette. Ce que moi je fais là? N'allez pas vous faire des idées, j'aime courir après les filles; mais pas les forcer à faire des choses qu'elles ne désirent pas -gentleman quand même, hm?-. La main de l'inconnu se resserre autour de celle de la jeune fille, ne lui laissant pas le choix des armes. Elle, innocente comme pas deux elle se laisse traîner n'opposant aucune résistance. Pitié. Cette nana me fait pitié. D'apparence quinze ans, mais j'ai l'impression que mentalement ça ne dépasse pas clairement les sept ans et encore... Accélérant la cadence, la gamine prend enfin conscience de la situation et tente de freiner la marche de son oppresseur. Le regard menaçant, essayant de la tirer de force vers lui. Peur, l'intéressée ne sait plus quoi faire, probablement partagée entre le fait de partir vite fait et celui d'appeler à l'aide, persuadée qu'elle ne pourrait pas s'en sortir toute seule. Mon regard se plisse et c'est en déposant le paquet présent dans mes bras contre le sol que je me prépare à bondir sur ma proie.

INCONNU « TU VAS T'EN PRENDRE UNE! »

Sa main se tend. Mes jambes fléchissent. Sa voix se fait de plus en plus menaçante et sans qu'il puisse toucher la gamine, mon poing se colle contre son visage, percutant violemment son nez et l'envoyant valser à plusieurs mètres. Les pensées perverses me viennent en tête. Bordel, il mériterait vraiment de subir ce qu'il a failli faire à la jeunette. La main encore fumante, je fixe l'abruti encore allongé au loin, totalement immobile. Je l'ai tué? Avec un coup seulement en même temps... ce ne serait pas marrant. Bien content de lui en faire voir de toutes les couleurs à ce pervers de première. Le regard toujours braqué sur le fautif, je m'avance lentement vers lui, espérant qu'il se relève pour approfondir le combat. Rien. Niet. Nada. Pas un seul mouvement ne me confirme sa mise à pieds.

HAYATE « C'est toi qui t'en es pris une, vieux dégueulasse! »

Et comme pour me faire sortir ce type de la tête, une petite voix fluette se fait entendre à quelques centimètres de moi, me faisant revenir à moi. Le poing encore serré, je tourne alors mes pupilles vers la fautive de toute cette histoire. Mais qu'est-ce qui lui a pris à cette imprudente de se proposer pour soigner les gens et le faire gratuitement en plus?! Vraiment, les jeunes sont de plus en plus insouciants de nos jours. A croire qu'ils aiment plus que tout se mettre en danger. Dîtes-moi seulement pourquoi c'est justement à moi de protéger cette... cette baka à moitié accroupie devant moi -et qui par dessus tout- prolifère des 'merci beaucoup- tous plus usants les uns que les autres? Elle aussi compte gouter à ma bonne humeur? Etant nettement plus petite que moi, je la prends de haut et baisse exagérément la tête, donnant l'impression qu'elle est cette fameuse Alice au pays des merveilles. Un léger vent glacial se lève et nos cheveux dansent au rythme des rafales.

HAYATE « Toi! Je ne sais pas si tu fais dans l'enjô-kôsai ou quoi... je marque une pause Mais tu vas faire ça ailleurs! »

Ne supportant pas sa vue plus longtemps, je tourne les talons et marche en direction de la sortie du parc.

L'existence humaine. Certaines personnes -dont je n'aurais pas la patience de citer le nom- aiment passer leur temps à reparler des exploits, des belles choses, des conneries passées aussi... C'est débile n'est-ce pas? Ouais, tout à fait d'accord avec vous. Moi j'suis un garçon qui a besoin de liberté et de raison de penser, alors si en plus je croise des gens qui se mettent à me parler de leur passé; ça risque de ne pas trop le faire. En temps normal, je les écoute et c'est tout, préférant largement laisser couler et faire mine de rien par la suite. Mon tempérament m'interdit de tout prendre sérieusement, prendre les faits en riant voilà ce qui est intéressant. Passer sa vie à se dire qu'on aurait pu faire mieux en faisant telle ou telle chose. Ridicule. Le pire c'est qu'il y en a des centaines, voire des milliers de personnes dans ce cas. Parfois il m'arrive d'éclater de rire. Fils élevé dans une famille plutôt modeste j'ai appris à me débrouiller tout seul. Bah ouais mes p'tits gamins, j'suis aussi fils unique. Le bol n'empêche... Cependant, le soir où j'ai vraiment crû y passer, c'est la première fois où j'ai bu. Mon dieu comme c'était horrible, impossible à décrire. Inutile de vous faire tout un roman sur ce qui a pu se passer durant cette soirée -trop osée selon moi-. Vous vous rappelez quand je vous parlais du mec étrange qui avait profité du fait que j'étais saoul? Bah en fait, c'est justement ce tourment là de ma vie qui me fait le plus triper. Après tout... Malgré le fait que j'étais encore conscient, j'ai jamais vraiment eu l'intégralité de toutes ses actions sur moi. Le rêve. Un an que je suis arrivé dans ce pensionnat. Un an que je arpente les couloirs. Un an que j'emmerde les les p'tits jeunes qui se trouvent sur mon chemin -mais toujours avec beaucoup de poésie et de délicatesse- (faut savoir y faire avec cette nouvelle génération). J'imagine déjà la tête des nouveaux qui verront arriver face à eux un surveillant plus idiot et malin que les autres. Faut pas s'voiler la face hein, j'suis certain que je suis le plus sociable //ZBAFF// Maintenant, vous n'en savez pas beaucoup sur moi, mais ne vous inquiétez pas ça viendra forcément avec le temps et les RP qui vont défiler -j'espère ô.o-. Et puis si vous me croisez dans les couloirs, n'oubliez surtout pas: Enjoy!

Un regard imprégné de sentiments tous plus confus les uns que les autres. Des cheveux d'un blond comparable aux auréole des anges. Un style qui lui est propre. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il apporte beaucoup d'importance à son style vestimentaire. La plupart du temps, de petites lunettes viennent compléter son visage si fin et régulier, lui donnant un petit look 'intello'. Un jour -si par malheur il a la subite envie de vous taquiner-, ne le laissez pas vous toucher (ne serait-ce que du bout du doigt) ou vous risqueriez de bien vite perdre la contrôle de votre conscience. Il est si doux que l'on a du mal parfois à l'imaginer en train de faire de mauvais tours aux étudiants. La cigarette fort heureusement n'a en rien abîmé ses si parfaites dents et c'est avec grand intérêt qu'il mange le plus souvent possible de bonnes pommes vertes. Grand. Moyennement musclé et pour cause: il n'est pas vraiment fan des sports extrêmes. Si vous lui parlez de l'escrime il saura parfaitement tenir une conversation -étant champion dans cette discipline-, mais par contre si c'est le football qui prend l'avantage... vous n'en ressortirez absolument rien. Mince et élancé. Il est étonnant de voir comme il peut se déplacer avec grâce sans vraiment faire exprès. Des manières efféminés? Oh non, vous êtes bien loin du compte. Il a simplement cette habilité et cette souplesse bien rares de nos jours. Fashion dans toutes les tenues qu'il peut porter (mis à part la robe de mariée qu'il a ajuster lorsqu'il était saoul -lors d'un pari, mais là c'est une autre histoire-), notre cher surveillant s'accoutume à toute sorte de tenues. Les tenues extravagantes, très peu pour lui, assurez-vous et mettez vous bien en tête qu'il adore porte des tenues chics telles que les costumes, avec une chemise blanche en dessous. Parfois, une petite cravate vient se glisser entre deux, mais quand c'est le cas il laisse un ou deux bouton(s) ouvert(s) au niveau du col de la chemise. Contrairement à ce que vous pourriez penser, il n'a pas un seul tatouage sur lui. La seule chose qu'il s'est permis, c'est de se faire percer un trou au niveau du lobe de l'oreille gauche. Elles me font jubiler toutes ces filles qui se promène en ville à la recherche de nouveaux vêtements. Elles ne jurent que par la mode et en plus de ça... bah elles sortent du pensionnat, ce qui n'arrange pas vraiment mon tempérament. Quand j'attrape un garçon dans mes filets -parce que malheureusement ça arrive- je fais tout pour lui pourrir la vie. Vous vous demandez certainement quelle est la pire connerie que j'ai pu commettre depuis mon arrivée ici hein? M'être déguisé en fille. Je me souviendrai toujours de cette foutue journée -encore suite à un ridicule pari en plus-. Bon, on va dire que... j'me suis plus que lié d'amitié avec un autre mec et que... non, c'est trop horrible pour que j'vous décrive ça, j'me sens pas encore suffisamment fort pour aborder le sujet là -XD- Je crois même que j'ai dû faire une gréve pendant quelques jours à cause de cet accident, préférant largement me retirer de ce monde cruel pour encaisser le choc. Vous me croirez si j'vous dis que ce garçon en question est encore dans le pensionnat? Pourtant j'vous jure, il n'est même plus élève. Parfois j'crois le voir devant ma fenêtre, mais finalement après réflexion je me demande si ce n'est pas à cause de la fatigue.